wdt_ID Phénotype et fréquence relative Notation Ce phénotype à lui seul suggère-t-il une mutation dans DICER1? Âges approximatifs de susceptibilité, tranche (point culminant) Malin ou Bénin Mortalité associée 1 Phénotypes les plus fréquents 2 blastome pleuropulmonaire BPP oui 3 BPP type I (kystique) 0 - 24 mois (8 mois) M oui, s'il y a progression vers le type II ou III 4 BPP type I (kystique) 12 - 60 mois (31 mois) M oui, ~40% 5 BPP type III (solide) 18 - 72 mois (44 mois) M oui, ~60% 6 BPP type Ir (kystique) n'importe quel âge B ou M aucune observée 7 goitre multinodulaire GMN non 5 - 40 ans (10 - 20 ans) B non 8 néphrome kystique NK oui 0 - 48 mois (non-déterminé) B non (voir sarcome anaplasique du rein) 9 tumeurs à cellules de Sertoli-Leydig de l'ovaire TCSL oui 2 - 45 ans (10 - 25 ans) M oui, < 5% des cas 10 Phénotypes à fréquence modérée
Le BPP est une tumeur rare qui survient lors du développement du poumon chez le fœtus et le bébé. Il est considéré comme la manifestation potentiellement mortelle la plus courante du syndrome DICER1. De la naissance jusqu’à l’âge d’environ deux ans, le BPP se présente généralement sous forme d’une masse kystique (BPP de type I). Entre deux et six ans environ, le BPP peut se présenter sous forme de combinaison de kystes pulmonaires et de tumeur solide (BPP de type II), ou de tumeur purement solide (BPP de type III). Les BPP des types II et III sont des tumeurs hautement malignes dont les taux de guérison sont beaucoup plus faibles que dans le cas du BPP de type I. Le BPP de type I est susceptible de se transformer en types II et III, ce qui démontre l’importance d’un dépistage et d’une résection précoces. Les enfants atteints de BPP peuvent présenter un essoufflement et un pneumothorax en raison de la rupture du kyste. Dans les cas de maladie avancée, ils peuvent en outre présenter une perte de poids et de la fièvre. PMID: 8636815, 25209242, 19556464.
Le NK est généralement considéré comme une dysplasie rénale bénigne, consistant en plusieurs kystes multiloculaires à paroi mince. C’est l’une des manifestations les plus fréquentes du syndrome DICER1 qui survient généralement avant l’âge de quatre ans chez les porteurs de la mutation et se présente sous forme d’une masse indolore à l’abdomen ou au flanc. Bien qu’il ne soit pas néoplasique, une néphréctomie partielle ou totale peut être nécessaire en raison d’un effet de masse ou d’une réduction de la fonction rénale. Dans des cas très rares, on a observé la transformation du NK en sarcome anaplasique du rein, un néoplasme malin. PMID: 21036787, 17137906, 24481001, 28177962
Le GMN se caractérise par un élargissement nodulaire de la glande thyroïde. Le GMN est la manifestation la plus fréquente du syndrome DICER1 et se présente sous forme d’une masse palpable au cou, se présentant généralement de l’enfance au début de l’âge adulte. Le GMN et la maladie thyroïdienne sont courants dans la population en général et, par conséquent, la présence du syndrome DICER1 doit être envisagée dans les cas de GMN uniquement en présence d’autres tumeurs liées à DICER1 chez la personne ou la famille. Le CTD est une manifestation rare du syndrome DICER1 qui a été observée chez les enfants qui ont été fortement traités (chimiothérapie, radiothérapie) pour un diagnostic antérieur de BPP ainsi que chez ceux qui n’avaient aucun facteur de risque de cancer de la thyroïde antérieur. PMID: 21205968, 24617712, 27459524.
Les TCSSGO sont un groupe de cancers ovariens non épithéliaux inhabituels qui comprend des tumeurs de la granulosa, des gynandroblastomes et des tumeurs à cellules de Sertoli-Leydig (TCSL). Les TCSL sont le type de TCSSGO le plus fréquemment observé dans le syndrome DICER1. Bien que les TCSL soient des tumeurs malignes, la mortalité associée est faible. Les TCSL présentent fréquemment des signes de virilisation (hirsutisme, changements de voix) ainsi que des caractéristiques typiques d’un néoplasme ovarien, y compris une distension et une douleur abdominales. PMID: 21205968, 21501861, 25844550, 27858560.
Le BPit est une tumeur primitive extrêmement rare de la glande pituitaire qui se présente généralement avant l’âge de 24 mois, souvent avec un syndrome de Cushings ou avec de l’opthalmoplégie et/ou de l’hydrocéphalie. Le BPit est une tumeur potentiellement mortelle. C’est une manifestation très rare, mais très caractéristique du syndrome DICER1. PMID: 24839956.
Le PinB est une tumeur neuroectodermique primitive rare de la glande pinéale. Ses caractéristiques de présentation comprennent des symptômes de masse pinéale ou pituitaire et des modifications ophtalmologiques. Le PinB est une manifestation rare, mais caractéristique du syndrome DICER1. Il a tendance à se produire d’autant plus tôt qu’une mutation DICER1 de la lignée germinale est présente. PMID: 25022261.
Le RMSEC est une tumeur embryonnaire rare habituellement diagnostiquée dans l’enfance et l’adolescence. Les caractéristiques de sa présentation comprennent des taches ou des saignements anormaux, et une masse polypoïde vaginale. D’autres rhabdomyosarcomes embryonnaires ont été observés dans le syndrome DICER1, par exemple dans la vessie et l’ovaire. PMID: 22180160.
Le MECC est une tumeur oculaire embryonnaire très rare qui peut être bénigne ou maligne. Les caractéristiques de sa présentation comprennent une leucocorie ou une diminution de l’acuité visuelle. Le MECC est une manifestation rare, mais assez caractéristique du syndrome DICER1. PMID: 21156700, 27896549.
L’HNCM est une tumeur bénigne très rare des cavités nasales et des sinus, qui se présente souvent avec une congestion nasale dans l’enfance ou l’adolescence. Le HNCM est une manifestation rare, mais assez caractéristique du syndrome DICER1. PMID: 25118636.
– D’autres tumeurs/dysplasies qui peuvent survenir chez les personnes porteuses de mutations DICER1 de la lignée germinale comprennent la tumeur de Wilms, le neuroblastome, le médulloblastome et les polypes intestinaux hamartomateux juvéniles. La grande majorité des cas ne sont pas causés par des mutations DICER1 et la seule observation de ces caractéristiques chez un patient n’est pas une raison suffisante pour soupçonner un syndrome DICER1. Cependant, le risque de ces caractéristiques semble être accru chez les porteurs de mutations DICER1 et des tests génétiques de dépistage des mutations DICER1 peuvent être indiqués si ces caractéristiques sont présentes dans un contexte où il y a d’autres tumeurs liées à DICER1 dans la famille.